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Chemins de deuil
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Chemins de deuil
25 mars 2007

La tristesse

La tristesse est bien entendu la première émotion qui apparaît après le décès de l'être proche (en tout cas pour moi). Elle se conjugue à diverses intensités passant du désespoir à la simple peine passagère.

Elle est accompagnée de réactions physiologiques comme les larmes ou une sensation de brûlure rapide dans l'estomac.

Elle se nomme aussi souvent chagrin dans les premiers jours du deuil.

Comme je l'ai déjà dit dans un autre message, la tristesse renseigne sur la rencontre d'un manque ou d'une perte. Dans le cas présent "l'objet" de cette perte est évidente.

La tristesse se faufile partout comme l'eau dans les fentes des rochers. Elle apparaît dans les "petits" moments de la vie là où elle nous montre ce qu'apportait dans ce moment spécifique la personne disparue.

J'ai ainsi pu me rendre compte à quel point je pensais souvent à Iris. A mon travail, dans les transports publics, lors de visites, etc. Au début, c'était infernal. Aujourd'hui, cela va mieux. Je peux déjà penser à elle dans certaines situations sans ressentir de la tristesse. Des questions surgissent, voire parfois ...des réponses. J'ai commencé à marcher sur le chemin de l'habitude de l'absence. J'en suis au tout début...

Parfois pourtant, la tristesse se fait avalanche ou inondation violente: elle me submerge comme une vague déchaînée (pour autant que je puisse le savoir puisque je ne suis pas un féru de l'activité aquatique !). Dans ces moments, j'ai appris et j'apprends encore (cours de perfectionnement) à laisser passer la vague en sachant qu'il y aura une fin. Bien sûr, il y a le genre "tsunami" avec plusieurs vagues déferlantes. Mais c'est tout-de-même plus rare.

Un autre moyen m'aide dans ces moments difficile: le rappel d'un beau verset de la bible:

Ce verset ne dit pas que je n'aurai pas de difficultés. Non, l'épreuve fait pleinement partie de l'expérience humaine. Etre chrétien ne nous évite pas ces moments. Ce qui est différent, c'est de rencontrer une Présence dans l'épreuve, un soutien et une consolation. J'ai déjà pu l'expérimenter dans cette expérience de deuil. Parfois il me fait rencontrer des personnes qui m'encouragent par leur paroles, par leur geste, par leur empathie. C'est quelque chose de beau, comme un arbre isolé en plein désert. Cela me rappelle celui que j'ai vu dans un désert près de la mer Rouge.

Après ces moments de tristesse, je vis souvent un moment de calme et de paix, bien qu'épuisé. Comme lorsque des rayons de soleil surgissent après la tempête. Et vient parfois l'arc-en-ciel qui rappelle l'alliance que Dieu a faite avec l'homme. Ces moments sont aussi beaux. Bien sûr, je préférerais qu'Iris soit toujours à mes côtés et que je n'aie pas besoin de les vivre. Mais, en l'état de la situation, il est bon de savoir que dans la désolation il n'y a pas que larmes et tristesse. Les accalmies existent afin que l'être humain ne soit pas totalement anéanti. Et j'en suis reconnaissant.

Maintenant, l’Eternel qui t’a créé, ô peuple de Jacob, et qui t’a façonné, ô Israël, te déclare ceci : « Ne sois pas effrayé car je t’ai délivré, je t’ai appelé par ton nom, tu es à moi.

Quand tu passeras par les eaux, je serai avec toi, quand tu traverseras les fleuves, ils ne te submergeront pas, quand tu marcheras dans le feu, il ne te fera pas de mal et tu ne seras pas brûlé, puisque moi, l’Eternel, je suis ton Dieu, le Saint d’Israël, ton Sauveur. (Esaïe 43/1-2)
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