L'ensevelissement

Avec mes filles Rachel et Ketsia, une première évidence est apparue dans notre coeur: nous voulions tous les trois dire quelque chose sur notre épouse et maman lors de la cérémonie. Personne ne l'a imposé à l'autre. Chacun avait cette conviction.

Nous avons donc ainsi pu écrire le parcours de vie et chacun une lettre d'adieux. C'était comme cela. Une force était en nous. Nous croyons qu'il s'agit de l'Esprit saint. Nous avons donc composé, souvent dans les larmes, ce qui restera ainsi gravé pour l'éternité. Vous pouvez lire ces textes dans le blog à la mémoire d'Iris.

Plusieurs nous ont dit: quel courage ! En fait, je ne suis pas sûr qu'il s'agit de cela. Du moins je veux parler pour moi. Personnellement je désirais par dessus tout rendre véritablement hommage à celle que j'aimais (et que j'aime encore), à celle qui m'avait accompagné depuis notre mariage le 8 mai 1982. J'avais envie par dessus tout lui dire au-revoir publiquement en proclamant la vérité que je ressentais profondément sur le moment.

Aujourd'hui je ne regrette pas ce choix et mes filles non plus. Au moins, l'ensevelissement fut beau. Il y a eu beaucoup de monde, beaucoup de fleurs, beaucoup d'affection et de soutien. Ce rituel fondamental, nous ne pouvons que le conseiller à ceux qui souffrent le deuil. Nous l'avons vécu comme un un premier apaisement, un premier pas de guérison, une première concrétisation de notre choix d'avancer debout sur le chemin de la douleur.